Pierrot est un amoureux des grands challenges. L’année dernière, il était devenu Galérien du Ventoux (Le Ventoux par les 4 côtés en moins de 24h). Cette année, pour ces vacances, il emmène femme et vélo sur les pentes des Pyrénées.

Après une semaine d’échauffement, de prise en main de la machine sur les pentes escarpées du col du Portet, Pierrot façonne son objectif… sa BigOne de l’année. Quand il n’est pas sur le vélo, il s’adonne facilement à la randonnée et aux rencontres impromptues.

Je vous conseille maintenant de regarder avec attention ce tracé, sur lequel vous ne vous engagerez qu’après un sérieux, un très sérieux entrainement. N’ayant aucune idée de ce que représente un tel effort, je ne peux être qu’admiratif, comme je le suis toujours, au sujet des efforts solitaires exceptionnels.

The Big One en détail:

Pierrot a enjambé sa monture toute reluisante un peu avant 8h à Saint Lary Soulan. Après une petite mise en jambe, il est arrivé au pied des 11.6kms d’ascension à 7% du Col d’Aspin. 53 minutes plus tard, il pouvait alors s’adonner à une première rêverie et une photo, tout simplement, devant cette pancarte mytique.

Petite descente en sifflotant jusque Sainte Marie de Campan et un Everest se présente: le Tourmalet.. Gloups, j’ai peur… mais pas Pierrot qui s’arrête à la fontaine de Sainte Marie, non pas pour prier, mais pour remplir les bidons de Kerosène. En effet, il en faut du carburant et de la motivation pour gravir les 15.3km d’ascension à 8% du Tourmalet. Pierrot atteint le col situé à 2115m d’altitude 1h18 plus tard. Petite Photo bien méritée et alors que bon nombre d’entre nous poserait là leur monture pour une boisson, une sieste et une descente avant une nuit réparatrice… Que nenni! Pierrot prend la descente côté Luz Saint Sauveur et comme ce n’est pas le point le plus bas, il longe le Gave de Pau  jusque Argelès Gazost. Descente magnifique, je ne la connais pas mais rien que de regarder la carte ça me met l’eau à la bouche. Arrivé là, il est midi et il faut maintenant  penser à rentrer parce que Maryvonne attend Pierrot pour la soupe.

Pour information, il n’existe qu’une seule navette au départ d’Argelès et elle n’accepte que les Look et les Salmon; par conséquent, pas le choix pour Pierriot.

Le Gave de Pau lui n’a pas changé de sens et pourtant c’est un tout autre paysage qui s’offre à Pierrot jusque Luz Saint Sauveur. De là, le Col du Tourmalet est situé à 18.0kms, 1293m plus haut, il faut compter sur une pente moyenne à 7%. 1h40 plus tard, Pierrot lève les bras au ciel. Il ne le touche pas encore parce qu’il en reste un petit dernier pour la route. Effectivement, si vous avez suivi, il faut retourner sur l’Aspin. La tache semble facile mais il faut y mettre une touche personnelle, La BigOne c’est une seule fois par an: l’Aspin de Sainte Marie de campan c’est bien mais de Bagnère de Bigorre c’est mieux.

Au demeurant, Bagnère de Bigorre c’est encore une photo magnifique. Autant en profiter lorsque la condition physique le permet. De Bagnère de Bigorre jusqu’au pied de l’Aspin (Payolle), il y a 17.3 kilomètre à 3%. Il vous faudra 1h06 dans la roue de Pierrot pour arriver à Payolle et avoir l’honneur de déguster les 5 derniers kilomètres de l’ascension jusqu’au col… 5 dernier à 8%… 34 minutes plus tard c’est le Graal et l’ivresse des lacets pour rentrer à Saint Lary Soulan.

Cet effort Herculéen se résume en un tracé de 205km, 4806m de dénivelé et 9:05:00 d’efforts, de plaisirs, de souffrances, de paysages extra-ordinaires.

L’histoire ne dit pas si la soupe est restée chaude.

Merci à Pierrot pour ce tracé qui donnera certainement envie à d’autres.

 

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